Le 8 août dernier nous avions publié un épisode intitulé Soft Power Days 2023 SPD3.
Il s'agit de la 3e edition des soft power pays organisée par les Ateliers Citoyens du Congo.
Les ateliers citoyens du Congo est une organisation qu'on ne présente plus. Venue déjà à 3 reprises sur le podcast, nous avons parcouru avec eux les différentes facettes du Soft Power Congolais.
Le soft power ou plus communement traduit par la force de persuasion d'un État à travers sa culture, sa diplomatie et sa presence dans les arènes sportives mondiales.
Sarah et Juhvy, membres des ACC, étaient nos invités pour notre 98e episodes sur Mokondzi Insider.
Qu'est-ce que la diplomatie du sport?
Quand je pense à la diplomatie je pense aux vocables des ambassadeurs et autres chargés de missions au nom d'un gouvernement.
Je pense également aux missions diplomatiques qui permettent a des ambassadeurs de voyager pour parfois transmettre une simple lettre.
L'exercise de la diplomatie s'appuie autant sur le message à transmettre par exemple la position d'un Etat sur une question d'ordre geostrategique.
Les BRICS, la guerre en Ukraine ou encore le changement de leadership dans les pays d'Afrique de l'ouest Mali, Guinee (Conakry), Burkina Faso et recemment le Niger, en sont de beaux exemples.
Ou encore sur toute la communication non verbale employée par les parties en présence.
Un exemple: la reception d'un chef d'état étranger à l'aéroport avec les honneurs n'est pas perçu de la même manière qu'une réception sans honneur et par des cadres gouvernementaux inférieurs au statut de l'invité.
Le diable se cache dans les détails.
Ici nous parlons clairement de diplomatie "sportive" et non politique.
Ceci etant dit, faire de la politique c'est exercer de l'influence et c'est bien l'enjeu du soft power: Exercer de l'influence auprèsde nations étrangèreset organisations internationales.
La question se pose donc sur la position du Congo sur l'utilisation de nos athlètes pour contribuer à un agenda politque en faveur du Congo.
À ce jour, les athlètes congolais ne sont pas sollicités dans ce sens. Beaucoup peinent à participer aux événements mondiaux dans leur categories: championnats du monde, championnat africains et le jeux olympiques.
Les athlètes congolais so t certainement t préoccupés par leur performance et gagner leur vie avec la discipline qu'il aime.
Nos athlètes sont rarement sollicités pour de la publicité locale. Je prendrai l'exenple de Serge Ibaka qui a été sponsorisé par la marque de lait Cowbell.
Peut-on se targuer de dire que le congolais à contribué au parcours de Serge Ibaka?
En revanche les personnalités les plus sollicités pour des campagnes marketing ou de placement produit sont généralement les artistes, les comédiens et les influenceuses.
La question de la chaîne de valeur économique autour du sport est cruciale.
Comment vivent les athlètes professionnels de leur discipline au Congo?
Le sport étude au Congo relève encore du fanstasme. Développer de jeunes athlètes avec l'option de pouvoir se rabattre sur un métier en entreprise est une sorte de plan B en cas d'échec ou de blessures fatales.
Cette 3e edition a permis de mettre en lumière quelques personnalités du monde sportif congolais. Certains ont participé en tant que president de fédérations, d'autres en tant que sportifs ou encore comme amoureux du sport.
D'anciennes gloires comme Tsotao Mbemba ayant participé à la Coupe d'Afrique des Nations de 1972. Seule CAN de football incriste aux palmarès des diable rouges hommes.
Notre épisode avec Sarah et Juhvy a été une introduction pas tant sur l'evenement en lui-même, mais plutôt sur une discussion de fond sur le sport en général. Une conversation portée sur les problématiques persistentes et ennuyantes et ce toute discipline confondues.
L'objectif n'était pas de dresser un état des lieux du sport mais de zoomer sur certains sujets propre au sport.
La performance
Les investissments dans le sport.
L'accompagnement des athlètes.
la structuration des fédérations et des clubs.
La politque sportive du Congo.
Les sujets sont vaste et montrent l'absence de reflections de fond de la part de nos autorités.
Faut-il organiser les assises nationales du sport?
Je suis tenté de dire oui par discipline sûrement.
L'expérience du format des assises a été très décevante.
Assises nationales de la Presse.
Assises nationalel'entrepreneuriat.
Assises nationale de l'économie informelle.
Aucune résolution et aucun changement dans les secteur nommés ci-dessus.
Deux points que je note et qui est souvent revenu dans notre conversation.
L'accompagnement des athlètes.
L'implication de l'Etat dans la structuration des organes sportifs y compris les clubs.
Le Congo est un pays qui s'est construit sur les vestiges du mono-partisme dans les annees 70 et 80. L'implication du gouvernement et des institutions de l'Etat sont toujours attendu pour améliorer, développer et pérenniser un secteur.
Forcé de constater, que le Congo est loin de son émergence économique et encore plus sportive.
J'ai été surpris d'entendre mes invités me parler de structuration de club et autres associations sportives par un travailpréalablement effectué par l'Etat.
Il est bon de rappeler que les entreprises existent au Congo. Elles sont régis par des lois. Au même titre que les entreprises, les associations sont elles aussi régies par des lois.
Notre manque de connaissance des textes nous rattrape.
L'accompagnement des athlètes ressemble beaucoup à l'accompagnement des entrepreneurs.
Un terme passe-partout qui semble sous-entendre une aide financière et technique mais ne fait jamais l'objet d'une definition claire avec des objectifs spécifiques etstratégiques à atteindre.
Qui dit aide financière et technique, dit performnce.
Qui dit performance dit donc résultats à savoir médailles, titres et qualifications.
Mais le sport est un jeu de hasard. Les adversaires sont toujours différents. Le niveau de forme physique et mentale des athlètes varient d'une competition à l'autre.
Comment prédire des résultats? La réponse: le travail acharné.
Nous soutenons la démarche des ACC sur cette réflexion.
Le Congo a la chance d'avoir une société civile préoccupée par son pays et par des secteur comme le sport congolais.
Conclusion
✅
La discussion a été intéressante.
Le sujet est important et mérite notre attention.
Les congolais aiment le sport et soutiennent déjà plusieurs disciplines.
Je retiens le commentaire de Juhvy sur les disciplines dans lesquels le Congo devrait s'investir d'avantages:
Les sports de combats.
Taekwondo, judo, boxe anglaise, MMA, Kung-fu, Wushu, Escrime, Lutte.
Bravo aux ACC pour cet évènement.
❌
Nous pouvons déplorer l'absence duMinistère des Sportsaen tant qu'intervenant à cet évènement qui aurait pu détailler les éléments directeurs et pertinents de la vision du Président de laRépublique sur ce sujet.
Nous aurions aimé entendre des athlètes prendre la parole ainsi que plus de responsables de clubs.
Une belle occasion manquée pour les entendre s'exprimer sur ce sujet.
Une confusion sur la thématique.
Le mélange de diplomatie et de sport part d'un bon sentiment mais semble confus.
Je l'ai compris comme une sorte de modèle porte soit par nos athlètes pour vehiculer un message "politique" en faveur du Congo ou bien une implication particulière des chancelleries et des représentations diplomatiques sur les événements sportifs congolais voire encore une sorte de plébiscite de nos athlètes pourintégrer le haut niveau mondial.
Je ne manquerai pas de tirer sur la Presse congolaise qui à mon sens ne joue pas suffisamment son rôle dans sa diversification sur l'information.
Il nous faut des organes de presse spécialistes des questions sportives et non des médias généralistes comme c'est la coutume.
Le volet entrepreneurial est vaste. Les débouchés nombreux.
Entre la médecine, la fourniture d'équipement sportifs, le transport, les services de catering, les métiers affiliés à la détection des sportifs, etc..... Le Congo est sans limite car tout est à construire. Seul les courageux iront ouvrir la voie pour les autres.
Kevin Noumazalayi
Pour le blog de Mokondzi
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