Si j'étais Président du Congo: L'économie.
Mbote Mbote Mbote.
Dans mon précèdent article sur la justice congolaise, je m’exprimais sur les réformes judiciaires importantes à mener pour ramener les citoyens sur un pied d’égalité. Des réformes nécessaires et prioritaires pour réconcilier les congolais avec les injustices du système actuel.
Dans cet article je poursuivrais mes propositions pour aborder le volet économique du Congo.
Pour commencer ce volet économique, je souhaite faire la distinction entre ces deux expressions « La politique agricole et la politique dans l’agriculture. »
Ces expressions se déclinent dans tous les secteurs de notre économie et représentent selon moi, la vision et le type de décision prises pour faire évoluer certains secteurs.
L’une fait référence à la vision et l’engagement d’un programme politique cohérent et ambitieux pour le secteur mentionné. L’autre fait référence à la création d’un système qui favorise une poignée d’individus pour des intérêts à court ou à moyen terme et qui ont très souvent tendance à disparaitre sur le long terme.
En économie, il doit également y avoir de la justice pour que chacun mène ses activités selon des règles d’éthique et de respect des lois de la République. Aucune organisation ne devrait bénéficier d'avantages pour l'acquisition de contrat émis par l'Etat.
Les entreprises ayant des affinités avérées avec des décisionnaires du gouvernement seront immédiatement exclues dans l'acquisition de contrat publique.
Ma politique économique serait axée sur 2 éléments majeurs:
L’attractivité multiforme du Congo.
La création de plusieurs hub économique dans les grandes villes du pays .
La diversification, en termes d’activité que l’on constate, est souvent le fruit d’initiatives privées. Des entrepreneurs qui ont pris leurs courages à plusieurs mains, pour lancer une activité.
Ces personnes sont à féliciter pour deux raisons.
1. Ils aiment le Congo pour y investir.
2. Ils se lancent là ou d’autres n’oseraient pas se lancer.
La diversification économique du Congo n’est pas l’affaire de la satisfaction de voir une entreprise se distinguer dans un secteur unique.
La diversification économique n’est pas non plus selon moi, un concept restreint qui nous amènerait croire qu’il se limite à l’agriculture, au tourisme ou encore aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Non.
La diversification économique du Congo devrait selon moi être perçue comme un terrain d’expérimentation. Un centre d’expérimentation avec pour objectif principal de sortir du tout pétrole. Je m’engagerais à enclencher le processus de sortie du « tout pétrole » pour que d’ici à 2030 le Congo ne compte plus sur les activités extractives pour subvenir à ses besoins.
Sous mon mandat, je mettrais un point d’honneur à l’investissement national dans des secteurs embryonnaires ou inexistants.
Les études sur les réserves d’hydrocarbures mondiales montrent que ces dernières s’épuisent et/ou sont devenues de plus en plus difficiles à atteindre. J’amorcerais donc la transition écologique pour réduire de 15% notre empreinte carbone par habitant d’ici 2030.
Nous renouvèlerons notre parc automobile en interdisant les véhicules fabriqués avant 2010 et favoriser les véhicules propres. Nous inciterons à une gestion mieux ordonnée de nos déchets et de leur recyclage.
J’initierais le plan stratégique sur la production d’électricité pour réévaluer les besoins énergétiques du Congo afin de soutenir l’économie.
[L’habitat].
Les congolais doivent mieux se loger et se loger sur des terrains viables. Les constructions anarchiques devront cesser. Un mémorandum sur la qualité des sols dans les villes de notre pays serait une des missions du ministère en charge de l’habitat et du domaine foncier. Selon moi, le foyer n’est pas l’affaire du simple logement.
Je m’efforcerais de diversifier la production locale des matériaux de construction comme celle du ciment au Congo afin de mettre un coup d’arrêt au prix exorbitant de la construction d’un logement au Congo.
Les investissements dans le secteur de la construction auront pour but de soutenir les entreprises de ce secteur en appui au plan stratégique d’acquisition de logement au Congo.
Nous améliorons la qualité de la formation des artisans de ce secteur et une revalorisation de leur travail. Je lancerais une étude approfondie sur la Banque Congolaise de l’Habitat et sur son implication dans la promotion de logement sociaux au Congo.
Un bureau pour la validation et l'authentification des titres de propriétés serait créé pour garantir le droit des propriétaires fonciers.
[Le patrimoine culturel].
Les ministères du tourisme et de la culture seront dissous sous mon mandat. Je suis convaincu que nous devons nous réapproprier notre identité à travers la notion de patrimoine culturel.
C’est pourquoi, la promotion et la valorisation du patrimoine culturel congolais sera au cœur de la politique que je mènerais sous mon mandat.
Il s’agira de promouvoir, notre gastronomie créative, nos filières textiles, nos arts, nos langues et dialectes, nos traditions, nos personnages historiques, nos chefs coutumiers, notre architecture et nos sites et nos réserves protégés.
Tous les sites dit « touristique » feront l’objet d’un statut particulier et d’un aménagement « sans béton » pour garder ces espaces propres et respectueux de la nature.
Je bannirais la construction d’édifices s’apparentant aux temples gréco-romains comme le temple de Savorgnan de Brazza et le siège du conseil économique et social.
Je mettrais à contribution les chambres et les représentations des architectes au Congo pour user de leurs créativités et définir un style architectural contemporain congolais.
La création du premier Institut Universitaire du Design et la Mode.
Nos chefs coutumiers, nos chefs traditionnels et chefs de village seront solliciter pour raviver les langues nationales et les dialectes inter-régions. Un travail de documentation sera réalisé pour la création de dictionnaire multilingues. Ils seront également mis à contribution pour faire naitre et renaitre les tenues et costumes traditionnelles de nos régions.
Ils leurs sera aussi confier la mission de développer des structures économiques culturelles (SEC) pour accroitre la visibilité de leurs régions et du patrimoine local qu'ils représentent.
Je débaptiserais le temple de savorgnan de brazza pour renommer cet édifice:
"Le Musée d’Histoire Moderne du Grand Kongo". Un musée dédié aux personnages historiques congolais des deux rives. Les restes de Savorgnan de Brazza seront restitués à ses descendants s'ils le desirent.
Tous les Présidents de la République auront une statue de 6 mètres de haut à leurs effigies dans les jardins de ce musée.
Les villes de Pointe-Noire et Brazzaville feront l'objet d'une nouvelle appellation en adéquation avec l'histoire du Congo.
J’investirais dans des filières agricoles tel que le coton, le lin, la laine et la soie pour lancer une production textile au Congo. Le concourt des créateurs et autres stylistes seront mis à contribution pour définir le textile congolais. Je souhaite que les congolais s’habillent localement sans complexe et sans obligations de consommer les importations de textiles venant de pays européens.
Je chargerais les sapeurs congolais de mener cette révolution du textile, des accessoires de modes et des chaussures.
Le Président et les membres du gouvernement auront l’interdiction de consommer du textile étranger pendant leur fonction sauf en l’absence d’accessoires disponible.
Toutes les écoles sans exception devront adopter l’uniforme fabriqué avec le tissu local.
[Les nouvelles technologies].
L’utilisation et la vulgarisation des ordinateurs Raspberry Pie tant pour la fabrication que la création d’initiative informatique à l’école serait la priorité de mon ministère de l’éducation et de la technologie intelligente.
S’en suivront l’utilisation de cartable électronique dans les écoles et l’apprentissage de la calligraphie.
Un accent particulier serait mis sur l’apprentissage de l’informatique, du codage dans tous les langages informatiques existant.
Une subvention spéciale sera attribuée aux entrepreneurs qui hébergeront leurs sites internet au Congo et qui formeront dans leurs entreprises, leurs collaborateurs au codage.
[Le climat des affaires].
L’attractivité du Congo devrait être politique, économique, sociale, artistique, médicale et scientifique. Le climat des affaires ne devrait pas se limiter au simple classement annuel de la Banque Mondiale. Un classement établit selon les critères de bureaucrates et non de congolais.
Je redéfinirais le climat des affaires du Congo selon un axe administratif, un axe d’influence et un axe de réussite.
L’axe administratif reprendrait des éléments du classement de la banque mondiale avec l’ajout de nouveaux critères comme l’accès et le cout de l’internet, le cout du travail, l’interconnexion du Congo avec le reste de l’Afrique et le reste du monde, et l’innovation bancaire.
L’axe d’influence mesurerait l’influence du Congo en Afrique francophone, anglophone et lusophone, et dans le reste du monde. La voix du Congo devrait parcourir les continents et les nations sans ingérence aucune. J’œuvrerais donc pour que le Congo soit l’allié de plusieurs nations.
L’axe de réussite compilerait les exploits et réussites du Congo par des congolais dans le monde des affaires. La création durable de modèle de réussite « Mwana Mboka » serait le port étendard de cet axe stratégique. Développer et soutenir nos entreprises congolaises à travers des subventions, une dérégulation fiscale et douanière contrôlée et une cartographie précise des investissements à fort potentiels régionales. Des financements spéciaux pour les projets industriels et sous forme de crédit. L’Etat ne prendra plus de participation dans des projets d’entreprises.
[Les hubs économiques].
Le mot « hub » est un terme anglais qui désigne souvent un lieu dans lequel une partie importante d’une activité prend place. Je crois fortement que l’activité économique n’est pas l’apanage des grandes villes. Il faut décentraliser au maximum l’activité économique en fonction du potentiel de chaque région et de chaque ville.
Les villes de Dolisie, Nkayi, Sibiti, Gamboma Djambala, Makoua, Ignié, Kinkala, Kindamba, Ngo, Dongou et Betou seront sous mon mandat sélectionnées pour servir de hub économique expérimental.
Un plan spécifique pour Pointe-Noire et ses environs sera créé pour amorcer la transition énergétique du "tout pétrole" vers la production d’énergies vertes.
Les nouveaux hubs économiques seront les points de départs de plusieurs filières agricoles.
Toutes les zones économiques spéciales seront terminées et opérationnelles. Les villes mentionnées plus haut bénéficieront chacune d'espaces industriel urbain dédiés aux activités de transformation.
[Le Fond souverain de la République].
Le fond souverain de la république serait un fond approvisionné à hauteur de 10 milliards de FCFA financé à 100% par l’Etat congolais à travers une partie des recettes pétrolières et des fonds du contribuable congolais détournés par des hauts fonctionnaires corrompus et restitues par les juridiction fiscales qui ont accueillit ses fonds.
Son objet sera consacré aux investissements du Congo dans des projets qui présenteront des retour sur investissements supérieur a 15% par an.
Les auteurs des détournements seront poursuivis pour haute trahison, atteinte à la sûreté financière de l'Etat et crime économique ou economicides.
Le Fond Souverain alimentera à hauteur de 25% le Fond de Garantie National.
[Le Fond de Garantie National].
Le fond de garantie national est un fond qui sera subdivisé dans l’ensemble des banques du Congo.
L’objectif premier de ce fond permettra d’apporter aux startuppers congolais d’emprunter auprès des banques et bénéficier d’un appui financier pour développer leurs activités.
Ces prêts seront uniques car ils feront l’objet de critères différents des critères bancaires.
Chaque banque devrait sous mon mandat accorder des appuis financiers aux entreprises qui en font la demande et utiliser le fond de garantie national pour accorder ces demandes.
Je voudrais rappeler aux lecteurs du blog que l'exercice de cette candidature fictive est de prôner le non-alignement politique et idéologique avec les partis politiques de la majorité et de l'opposition.
Matondo Mingui.
Kevin Noumazalayi
Pour le Blog de Mokondzi.