L'Attractivité du Congo
Dernière mise à jour : 7 déc. 2020
La gouvernance et le climat des affaires
L’attractivité du Congo est un sujet hautement important. Je pense sincèrement qu’il n’est pas perçu à sa juste valeur.
Être un Congo attractif repose sur notre capacité à plaire, à séduire, à faire rêver, la destination Congo pour quiconque y serai exposée et en premier lieu aux congolais eux-mêmes.
Être fier du Congo fier de son territoire, fier de ses richesses et fier de ses cultures riches et variées.
L’attractivité d’un pays se mesure grâce à plusieurs indices tant objectifs que subjectifs tel que le PIB, l’accès à internet, les procédures d’ouverture d’entreprise, etc.
On peut dire sans gêne que le Congo ne fait pas partis des pays les plus attractifs en Afrique.
D’après le classement Doing Business 2020, le Congo se situe entre le Soudan, le Tchad, la Somalie, la Lybie, la Guinée Equatoriale et l’Erythrée.
Nous sommes parmi les 10 pays africains les moins attractifs du continent et ce depuis déjà plusieurs années déjà.
La première étape: la gouvernance.
Un Congo attractif passe par une gouvernance forte. La gouvernance du Congo est un point essentiel et fondamental pour redresser le pays.
Ma définition de la gouvernance se décrit en terme simple comme l’ensemble des règles, procédures, d’organes de décisions et de surveillance qui permettent le contrôle et le bon fonctionnement de l’Etat.
Quand le FMI signe avec le Congo le 11 juillet 2019 pour aider son économie à travers le plan de facilite de crédit, 48 mesures sont édictées par le FMI pour que le Congo réussisse son redressement économique et financier. Depuis 2016 le Congo était déjà financièrement en banqueroute.
Parmi les 48 mesures, plusieurs points s’appuient sur l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption. Pourquoi me direz-vous ? Simplement parce que des soupçons d’opacité, de manque de transparence dans la gestion des finances publiques ont été enregistrés. Il s’agit précisément selon moi du point départ de tous nos problèmes.
La gouvernance et la justice sont les deux côtés d’une même pièce. Il n’est pas question ici de soutenir l’idée qu’il faille augmenter le nombre de loi mais simplement se concentrer sur son application et sa vulgarisation auprès de tous.
Le système administratif au Congo n’est pas juste et appelle aux relations aux pots de vins verses aux individus qui font partis du système.
Prenez l’exemple de l’obtention des passeports, des bourses, des salaires, des contrats publiques pour le développement d’infrastructures, l’accès aux soins au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville. Tous font l’objet de mauvaise gestion et/ou sont fréquemment pointés du doigt par les congolais et des organismes internationaux.
Publication annuel des comptes audités des entreprises publiques et des organismes de qui bénéficient d'autonomie de gestion.
Site internet d'information pour toute les structures de l'Etat.
Vulgarisation des procédures
Deuxième étape: Le climat des affaires.
Nombreux sont les congolais qui sont conscients que l’Etat congolais est à bout de force et sur le point de s’effondrer. En conséquence de quoi l’entrepreneuriat est devenu une sorte de nouvel eldorado pour qui veut devenir « indépendant financièrement ».
La route de la richesse facile pour certains ou la route de l’émancipation personnelle pour d’autres, améliorer le climat des entreprises c’est améliorer les chances de tous les congolais à créer leurs entreprises et être propriétaire de l’imaginaire.
Notre classement dans le Doing business n’a fait que régresser. Les entrepreneurs présents au Congo ne font que se plaindre de la pression fiscale et administrative exercée par l’Etat, le retard dans l’apurement de la dette intérieure vis-à-vis des entreprises. Sans compter les services de bases eau et électricité, tellement vitales pour toutes les entreprises au Congo.
Soutenir les entreprises pour favoriser l’emploi.
Restructurer le système fiscalo-douanier. Réduire les taux d’imposition.
Simplifier le paiement des impôts.
Supprimer la patente et les taxes municipales pour les entreprises.
Créer un fond souverain de soutien aux jeunes entreprises de moins de 2 ans.
Libéraliser le système de retraite au Congo.
Quitter le système OHADA.
La gouvernance et le climat des affaires sont, a mon avis les deux clés de voute prioritaires pour redresser le Congo.
Il nous faut des hommes et des femmes de courage pour défendre ces idées. On ne peut penser que notre système de santé, notre système éducatif et notre système administratif publique s’amélioreront par le Saint-Esprit. La réforme du Congo prendra du temps mais tant qu’on ne commence pas, on n’obtiendra aucun résultat.
Kevin Noumazalayi
Pour le blog de Mokondzi